​Sur le plan littéraire, créer un CORTEXT me permet de réaliser un double enjeu :

- d'une part, explorer les potentialités inouïes qu'offre concrètement l'art du caviardage en matière d'hypertextualité (telle que définie par Gérard Genette dans Palimpsestes, à savoir "toute relation unissant un texte B (hypertexte) à un texte antérieur A (hypotexte) sur lequel il se greffe d'une manière qui n'est pas celle du commentaire") ;

- d'autre part, associer au défi pictural et scriptural du caviardage, un pari poétique : celui de mettre en oeuvre, littéralement, le principe performatif.

Il s'agit pour cela de s'imposer la délicate, mais ô combien féconde, contrainte de faire dire au texte obtenu ce que l'on est en train de faire pour l'obtenir. (Et ce, quel que soit le propos initial du texte source).

Une page de CORTEXT s'archarne donc à raconter ce qu'elle montre, et montrer ce qu'elle raconte.

L'art, en énonçant sa propre genèse, la réalise. Description et action fusionnent en Poiesis (au sens grec de "création", qui désigne tant l'oeuvre produite que l'art de la produire).

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